À plusieurs, dans la joie de la présence divine, traçons les chemins à prendre en Église pour offrir au monde le Frère de tous et toutes
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Les quelques personnes qui lisent, réfléchissent et échangent sur les chapitres de Christophe Theobald sont invitées à rédiger une page à propos de ce qui les a marqués. Il est également possible, disons souhaitable, de noter les idées qui jaillirent de la lecture. Noter des idées en vue de possibles engagements futurs. Engagements très concrets.
Voici le texte d’invitation diffusé (timidement) il y a plusieurs semaines :
Groupe de réflexion à partir d’une étude de Christoph Theobald
Importe avant tout la lecture de l’Évangile, Parole de Dieu que nous tentons de pratiquer.
« Heureux ... ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » Luc 11,28
« O Christ ! O Verbe ! Tu es mon Seigneur et mon seul et unique Maître. Parle, je veux t'écouter et mettre ta parole en pratique ». Antoine Chevrier.
Or, disciple missionnaire, nous souhaitons réussir dans cette concrétisation de la révélation. Alors, pourquoi ne pas nous inspirer de la pensée d’un théologien contemporain ?
Je propose de rassembler plusieurs pages de l’ouvrage de Christoph Theobald, Le courage de penser l’avenir, études œcuméniques de théologie fondamentale et ecclésiologique, Cogitatio Fidei, Cerf 2021 et de nous inviter pour en parler à plusieurs. Et, comme méthode de travail : d’abord une lecture personnelle de ces quelques pages sélectionnées selon une réflexion unifiée. L’échange viendra ensuite. Comment percevons-nous ce que dit ce théologien ? Ce que cela me dit, nous dit ? nous invite à modifier nos modes de vie ?
Quelle conversion vivre ?...
Autrement dit :
Comment, dés maintenant, vivre notre attachement au Christ ? Comment, suite au baptême, devenir davantage, d’authentiques disciples du Christ ? Missionnaires, comment être Église ?
À cause des récits quasi quotidiens qui relatent d’abus au sein de la Communauté, nous pouvons être porté à avoir des regards pessimistes sur les temps à venir. C’est en ce sens que, récemment, je me suis de nouveau engagé dans la relecture de Evangelli Gaudium.
L’étude de la théologie de Christophe Theobald est, pour moi, justement orientée vers une sortie des attitudes désespérantes. Gaël Giraud entre dans ce dynamisme.
Il est question de rendre présent l’Évangile au sein de la culture et dans la vie quotidienne des gens. Voir ici.
Le 8 octobre 2022, j’invitai à regarder les travaux théologique de Christoph Theobald.
Bref ! Je renouvelle l’invitation. Les dates des rencontres ont changé. Le groupe se veut évolutif, souple et libre ce qui est largement possible vu qu’il n’y a aucune obligation « productive ».
Le texte qui suit fut rédigé par Bernard. D’autres arriveront en ce lieu après la réunion prévue au 7 décembre à 15 h.
<< Ces pages de Christophe Theobald sont très riches et érudites. Avec mes mots je trace ce que j’en ai retenu et l’appel à l’espérance qu’elle ouvre pour comprendre et nommer les mutations en cours et aborder les choix à faire pour affronter les défis qui attendent les générations futures en puisant dans les ressources spirituelles de la foi chrétienne en Jésus Christ, sa passion et sa résurrection.
À quoi avons-nous à répondre ? Le pouvoir inouï de l’homme d’auto transformation et d’auto destruction conduit à une mutation par rapport à l’humanisme occidental issu de l’anthropologie chrétienne. L’homme est-il toujours un être d’exception ?L’évolution de l’homme apparu il y a 500 millions d’années et les théories évolutionnistes chosifient la nature de l’homme.
De plus, la fascination que nous avons par rapport à la technologie engendre paradoxalement une crainte sur la maîtrise de son évolution. Les sociétés occidentales définissent des normes de vie démocratique ou financière sans référence métaphysique. La phénoménologie, philosophie explicative du concret des faits définit l’homme comme un objet. Elle est incapable de dire l’homme, mais dit à quoi il est réduit. L’anthropologie chrétienne donne une orientation morale, rappelant la morale de Kant, à l’humanisme occidental. L’équilibre se trouve dans le droit naturel. Ces orientations ont atteint leur limite.
Laudato si’ lie le soin des pauvres et de la nature, mais aussi propose la tradition chrétienne comme ressource dans le débat sur l’avenir de l’humain et notre maison commune : trouver le Dieu de la grâce en toute chose. L’espérance est à trouver face à un avenir radicalement ouvert. Se vouloir humain « s’éprouve d’être autorisé de vouloir l’être ». L’humanité ne survivra que si elle affronte collectivement la question d’un avenir pour toutes les générations. L’acte générateur de vie suppose le « désintéressement total de nous-mêmes en faveur » des générations à venir. « Que l’humanité soit ». Dieu nous mobilise au moment où nos perspectives humaines se meurent.
La résurrection est une métamorphose radicale venant de Dieu. La condition mortelle de l’homme est niée dans le transhumanisme. Dans Romains 4, 17, Dieu, celui qui donne la vie aux morts est le même qui appelle le néant à l’existence. L’espérance face à la mort est une métamorphose qui intègre les générations futures. Nous sommes héritiers et cohéritiers du Christ. La résurrection concerne les générations passées et les générations à venir. C’est la communauté des saints. Le Christ Jésus a foulé notre terre, il a vaincu la mort et libéré nos sens pour qu’ils puissent percevoir que tout est grâce.
La radicalité de la résurrection nous conduit à l’espérance. Libérons notre capacité à agir, donnons accès à cette dimension spirituelle d’agir ici et maintenant.
Références complémentaires :
La création aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu. (Rm 8, 19 et aussi les versets 18-21)
Le cantique des trois enfants de Dieu , hymne de l’univers (Daniel, 3, 51 - 90).
L’œuvre de Pierre Teilhard de Chardin, en particulier sa thèse évolutioniste vers la noosphère et la convergence vers le point oméga. >>