Non au travailler pour travailler, aux multiples productions, au toujours plus de capital mais vivre bien, avec du sens. Sinon boulot=caveau
Regardons divers slogans et comprenons que ce qui est principalement en cause, c’est le sens de la vie.
Les questions soulevées par le passage de l’âge de la retraite à 64 ans abordent le sens du travail. Les sondages d’opinion montrent que l’on souhaite un travail qui ait du sens. Que le travail soit le moyen de vivre ne fait aucun doute. S’il est le moyen d’un survivre : travailler pour survivre, on se trouve dans une situation sociale injuste. Oui, il importe de se trouver dans une situation où le travail pour vivre est possible. Personne ne devrait vivre pour travailler, pour gagner plus, pour augmenter son pouvoir. J’invite à lire cet article publié par Le Monde. Il indique les possibles crises existentielles.
J’aime bien cette phrase de Paul régulièrement lue à l’office du matin, un lundi sur quatre.
Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ! Or, nous apprenons que certains parmi vous vivent dans l’oisiveté, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. Quant à vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. (2 TH 3, 10B-13)
Il est question de vivre et de faire le bien. Avoir un travaille qui puisse donner à manger, à dormir…, à vivre sans excès. Sobrement. Il n’est pas question d’accumuler mais de servir le bien commun, le bien d’autrui, son propre bien. Voilà l’œuvre que nous sommes inviter à accomplir. Dans les pages de ce blogue, j’ai souvent parlé de cela. On peut trouver des articles en indiquant le mot « travail » ou « repos » dans le moteur de recherche. Et j’invite à lire l’article de La Croix L’hebdo, 4/5 février 2023.
Ou encore écouter l’émission de France Inter : Le travail est-il insupportable ? Avec Dominique Méda et Lisa Thomas-Darbois
Il me semble que les manifestations contestant la mise à la retraite à 64 ans invitent à réfléchir sur le sens de la vie, du travail. Du reste, les multiples crises que nous traversons devraient également inciter les citoyens à choisir les bonnes attitudes pour enfin vivre. Vivre sans accumuler, sans trésoriser (thésauriser). Vivre tout simplement bien. Et, si possible, partager. Vivre fraternellement avec autrui. Le temps de la retraite est favorable à ce mode de vie.
Alors, une fois de plus, je m’interroge. Est-ce que les mouvements de contestations du gouvernement vont aboutir à une profonde mise en cause des politiques productivistes, consuméristes des pays industrialisés occidentaux ?
Invitation inéluctable à accepter la révolution de nos habituels modes de vie. Je rêve que les disciples du Christ prennent la tête de ce combat existentiel en conduisant leur façon de vivre d’une manière sobre, convivial, fraternel, simple… Appel de tous les chrétiens à la pauvreté selon l’Évangile.