Les jeudis du Prado - Vision d’artiste, Danielle Stéphane, plasticienne, parlera de son travail d'artiste le 11 avril à 20h

Publié le par Michel Durand

Les jeudis du Prado - Vision d’artiste, Danielle Stéphane, plasticienne,  parlera de son travail d'artiste le 11 avril à 20h
Les jeudis du Prado - Vision d’artiste, Danielle Stéphane, plasticienne,  parlera de son travail d'artiste le 11 avril à 20h

à 20 h au 5 rue Père Chevrier - LYON 7

 

Danielle Stéphane, plasticienne, a offert au Prado une peinture intitulée : Vocation.

Nous y voyons une « mise à jour » de l’annonciation faite à Marie. Danielle Stéphane parlera de son travail créatif, de ses diverses périodes : abstrait, figuratif, dessin, installation (robes)… Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées.

Quel est le moteur de la création artistique ?

 

en visio, suivre le lien : https://www.leprado-france.fr/

 

 

Après avoir expérimenté, pendant de nombreuses années, avec des variations formelles, les rapports entre le corps et l’écriture, Danielle Stéphane dessine dorénavant. Dessin et/ou écriture.

L’annonce du futur ? Une voix bienveillante, me dit d'accepter, quelles que soient les embuches, les doutes. Vocation, suivre son désir ?

Le Musée de la Cravate et du textile à Panissières a donné à voir en 2023, les créations originales sur supports textiles de l’artiste plasticienne textile Danielle Stéphane. « Elle avait fait don au musée de créations réalisées sur linge ancien », explique Julie Desnoyers, animatrice du musée de la Cravate et du textile.

Danielle Stéphane confie :  «Après un parcours pictural “classique”, l’évidence m’est apparue que les supports du peint, du sculpté, de l’écrit... étaient des substituts de la peau. Je me suis mise à travailler sur des vêtements – dont on dit qu’ils sont une seconde peau… J’ai travaillé sur des métaphores du corps. Mes Robes “Ninfae” ont été portées. Elles sont fragiles comme l’humain ».

Danielle Stéphane crée ensuite des “vanités”, morceaux de tulle pailleté, napperons brodés “moulés sur crâne”. Sans oublier des Barbie revues pour les petites filles.

De la peinture, l’artiste passe à l’encre sur ses tissus drapés, puis papier. “Comme par des gestes d’écriture”. Aujourd’hui, les dessins de Danielle Stéphane sont à l’image de tatouages sur la peau. Ils racontent des histoires.

 

La Vocation, 195x130cm, acrylique sur toile, 1988

Danielle Stéphane présente ainsi la peinture donnée au Prado qui est accrochée dans la chapelle à Lyon, 5 rue Père Chevrier.

« Alors que je traversais une période de peinture abstraite, le désir de peindre une Annonciation s'imposa à moi. La réflexion se fit après coup. Il me sembla que chacun, qu'il soit croyant ou athée, à l'heure d'un choix crucial, vit ce moment. Il s'agit de « dire oui » : de s'ouvrir, d'accepter ce qui a surgi en nous avec force. Il me semble que la Vocation est une sorte d'Annonciation. Il est question de prendre le risque de choisir, d'aller vers ce feu, ce souffle qui a surgi en nous. Pour moi, à un moment le désir de devenir artiste s'est présenté. Une voix en moi, bienveillante, me dit d'accepter, quelles que soient les embuches, les angoisses. Quels que soient les doutes.

Devenir artiste n'est pas seulement produire des oeuvres. Devenir artiste est accepter le risque d'être travaillé par la création. J'ai voulu représenter la scène de façon brute, primitive car profonde, hors temps. Et la Vierge, dans l'obscurité, est dans ce moment du choix : tiraillée entre le refus et l’acceptation. Le risque accepté, elle entrera dans la lumière.

 

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