"On les appelle saints"
C’est jusqu’au 19 juin 2010 une exposition à l’espace Confluences-Polycarpe des œuvres de Richard Holterbach, prêtre du Prado.
- ouverture les jeudis, vendredis et samedis de 15 h à 18 h
- entrée par la passage Mermet, au 25 rue René Leynaud 69001 Lyon.
Voici le mot d’accueil de Gilbert Brun, vicaire épiscopal, arts, cultures et foi,
Cher père, à mon tour après Confluences-Polycarpe qui vous offre ce bel espace d’exposition, au nom du service arts, cultures et foi du diocèse de Lyon je suis heureux de vous accueillir, à la fois le prêtre du Prado, qui est ici en famille, et le peintre.
Que la Parole de Dieu ait suscité d’autres prises de paroles, cela va de soi, qu’elle ait conduit des hommes et des femmes à saisir le burin, le crayon ou le pinceau, cela m’émerveille toujours et il faut en retrouver le sens, tant dans la nature même de l’art que dans la foi en Dieu, devenu visible à nos yeux.
Nous nous retrouverons le lundi 7 juin en soirée pour une conférence débat avec vous « acte pictural, acte sacerdotal ». Je crois profondément qu’un homme qui est à la fois prêtre et peintre peut nous aider à discerner comment l’art peut être aussi un lieu théologique.
En effet le vrai rapport avec l’œuvre d’art est toujours une rencontre qui renouvelle notre regard, qui met en mouvement notre imaginaire, qui nous permet de voir d’une autre façon le monde.
Quelque chose de mon humanité profonde est touché là et comme réveillé par l’approche et le regard de l’autre.
Quand une œuvre m’attire, je me passionne pour la façon dont elle a été engendrée, ce qui l’a fait naître. J’aime à en percevoir le mouvement ou ce qui l’a suscitée du côté de l’artiste.
Je crois que l’art a un sens religieux, mais en révélant les profondeurs de l’homme, pas d’abord parce que le sujet est religieux. Il n’est pas un mouvement qui nous tire vers le haut comme vers un lieu spirituel entre le divin et l’humain, mais plutôt en creusant le sillon de l’homme dans son humanité, faisant éclater le visible et en en montrant une ouverture possible vers le mystère invisible.
Merci pour votre beau travail et votre présence parmi nous.