On pensait à un monde d’après paisible, dégagé de toute course pour le « plus ». Où est le sens de toutes les forces dégagées par l’homme ?

Publié le par Michel Durand

On pensait à un monde d’après paisible, dégagé de toute course pour le « plus ». Où est le sens de toutes les forces dégagées par l’homme ?

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Dans une société qui insiste tant sur l’importance des relations et des réseaux sociaux, il s’agit de ne pas se laisser submerger. Plus que jamais, il apparaît comme vital, pour préserver ou retrouver son équilibre, de privilégier le chemin qui conduit jusqu’à soi.

Catherine Prelaz

Quelle force ?...

 

Pensée du jour de Jean-Marie

 

Ce matin, je suis sorti – à pied, comme d'habitude.

Alors que je me trouvais sur le petit pont qui enjambe la Cheuille, je me suis soudainement arrêté, je ne sais pas pourquoi… et puis j'ai regardé l'eau de la rivière : parfaitement, lisse avant le barrage de pierres éparses qui entrave le courant… nettement plus brouillé en aval ; j'aimais cette partie lisse, ce miroir reposant, appelant tout naturellement l'image et la réalité du ciel… , son reflet… – alors j'y suis allé

Ce ciel en était au soleil assez bas, jaune en partie, encore.

Plus haut, de grandes traînées d'avions ponctuaient joliment le bleuté infini.

J'étais là.

Comme je suis là, en train de vous écrire.

Comme vous êtes là, en train de me lire.

Admiration !

Le paysage – et bien plus que le paysage, d'ailleurs – était offert, offert en vraie grandeur.

Je tenais mes deux bâtons de marche, vaguement appuyés dessus, je regardais…

J'aimais, tout simplement.

J'admirais, oui...

Un peu en contrebas, le long de la route, il y avait un homme employé à tailler de hautes haies à l'aide de son tracteur. Le bruit puissant et mécanique me rappelait le travail des hommes… la force, aussi.

Rapidement, je me suis posé la question, souplement, sans fracas, un peu comme un oiseau se pose sur la branche : « Cette force, toutes ces forces déployées au jour d'aujourd'hui, de par le monde : comment les oriente-t-on ?… Pour quel(s) but(s), le plus souvent ; à quel(s) dessein(s), encore ?... »

J'avais alors en moi des réponses pas très claires, plus ou moins dissonantes. Qui me brouillaient l'esprit.

Alors j'en suis revenu au ciel, à sa couleur – à son essence même.

Je crois que vous avez (aurez) compris.

 

Jean-Marie Delthil.

Bonny-sur-Loire, le 16 décembre 2016

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