Le monde que nous sommes appelés à aimer et à servir exige de l'Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission

Publié le par Michel Durand

Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques

Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques

Source de la pjoto

Maintenant, beaucoup de jeunes prêtres exhibent leur état sacerdotal avec soutane et large col romain. Ils montrent qu’ils appartiennent vraiment à la cléricature. Et cela fait tâche d’huile. Ils influencent des moins jeunes qui, comme pour être à la mode, s’habillent de costumes noirs avec col romain. On parle de clergyman ; ou ce chemise, parfois blanche, à col romain. En fait, ce col, plus que romain est celui des militaires, des officiers qu’ils soient Italiens, Français ou d’autres nations. Le col Mao est sans celluloïd blanc.

 

Une page à prendre comme simple support de méditation et de prière. Cela fait suite à la page du 22 octobre et du 24 octobre.

 

François : «Le cléricalisme est un fouet, un fléau»

Le Pape a pris la parole au début de la congrégation du Synode du mercredi 25 octobre et a réitéré l'importance des femmes dans l'Église: «Elles savent attendre, découvrir le chemin, au-delà de la limite, avec peur et courage». Il déplore ensuite le «scandale» du cléricalisme.

 

Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

La femme, «reflet» d'une Église au visage féminin. Les prêtres et le «scandale» des attitudes qui peuvent être «machistes et autoritaires». L'Église, parfois réduite à un «supermarché du salut» avec une liste de prix pour les sacrements, puis le cléricalisme, qui est comme un «fouet» et qui «ruine» le saint peuple de Dieu…  Telles sont quelques-unes des réflexions que le Pape a offertes dans l’après-midi du mercredi 25 octobre aux participants au Synode réunis dans la salle Paul VI pour la 17ème congrégation générale, au cours de laquelle ont eu lieu les «impressions générales» sur le document de synthèse qui sera publié le samedi 28 octobre.

Mais d'abord, la parole du Souverain pontife qui, assis à la table centrale, a voulu attirer l'attention, en espagnol, sur «l'Église comme peuple de Dieu». Ce peuple auquel les membres du Synode ont adressé dans la même journée une Lettre dans laquelle ils réitèrent leur volonté d'écouter «tout le monde».

 

L'Eglise, peuple fidèle de Dieu

«J'aime penser à l'Église comme au peuple fidèle de Dieu, saint et pécheur, un peuple appelé et convoqué par la force des béatitudes et de Matthieu 25», a commencé François.

“Jésus, pour son Église, n'a adopté aucun des schémas politiques de son temps : ni pharisiens, ni sadducéens, ni esséniens, ni zélotes. Pas de 'corporation fermée', il a simplement repris la tradition d'Israël : 'Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu'.”

«J'aime, confie le Pape, penser à l'Église comme à un peuple simple et humble qui marche en présence du Seigneur. Et il est encore plus beau de parler du peuple saint de Dieu. Saint et pécheur, certes, mais un peuple fidèle».

Infaillible dans la foi

L'une des caractéristiques de ce peuple est son «infaillibilité»: «Oui, il faut le dire: il est infaillible dans la foi.... "Infallibilitas in credendo", comme le dit Lumen Gentium». «Si vous voulez savoir ce que la Sainte Mère l'Église veut dire, vous lisez le Magistère, mais si vous voulez penser comme l'Église, tournez-vous vers le peuple.», ajoute le Saint-Père. 

La foi transmise par les mères et les grands-mères

C'est aussi de ce peuple que viennent «les membres de la hiérarchie», c'est de ce peuple qu'ils ont reçu la foi, souligne le Pape. Comme en tant d'autres occasions, il évoque les mères, les grands-mères: «Ta mère et ta grand-mère, dit Paul à Timothée», «La foi se transmet dans un dialecte féminin. Comme la mère des Maccabées qui parlait en dialecte à ses fils».

François continue: «J'aime beaucoup penser que dans le saint peuple de Dieu, la foi se transmet toujours en dialecte, et généralement en dialecte féminin. Non seulement parce que l'Église est mère et que ce sont précisément les femmes qui la reflètent le mieux».

D'où une parenthèse sur l'importance des femmes dans l’Église :

“L'Église est une femme, mais parce que ce sont des femmes qui savent attendre, qui savent découvrir les ressources de l'Église, du peuple fidèle, qui se dépassent, peut-être avec peur mais avec courage, et dans le clair-obscur d'un jour qui commence, elles s'approchent d'une tombe avec l'intuition, pas encore l'espoir, qu'il peut y avoir quelque chose de vivant. La femme est le reflet de l'Église, l'Église est féminine, elle est épouse et mère.”

Par conséquent, «lorsque les ministres dépassent leur service et maltraitent le peuple de Dieu, ils défigurent le visage de l'Église, ils l'abîment avec des attitudes machistes et dictatoriales», déplore le Souverain pontife. «Il est douloureux, ajoute-t-il, de trouver dans certains bureaux paroissiaux la liste des prix» des services sacramentels comme dans un supermarché.

Le Pape exprime une égale amertume, voire une «douleur», pour ces «jeunes prêtres» que l'on voit dans les ateliers des tailleurs ecclésiastiques «essayant des soutanes et des chapeaux ou des robes et des bobines avec de la dentelle». «Assez, dit-il, c'est vraiment un scandale. Le cléricalisme est un fouet, un fléau, une forme de mondanité qui salit et abîme le visage de l'épouse du Seigneur, qui asservit le peuple saint et fidèle de Dieu».

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