Davantage qu'hier, la société et l'Église sont confrontées, dans la crise actuelle, à ce questionnement : sur quoi fonder l'entente entre tous ?

Publié le par Michel Durand

Qui fait partie de notre Eglise ?

Qui fait partie de notre Eglise ?

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La page que je dépose aujourd’hui en ce lieu est une invitation à la méditation, à la réflexion. C’est la relecture personnelle du chapitre XVI de l’ouvrage de Christoph Theobald : la courage de penser l’avenir. Cela fait suite à ma page du 28 janvier qui lançait la lecture de ce chapitre.

Plus qu’une lecture continue, rapide, j’invite à se poser pratiquement après chaque phrase afin de se donner le temps de la méditation, de la réflexion voire de la contestation. Bien évidemment, la lecture préalable du chapitre XVI (voir au 28 janvier) ouvre à la compréhension de ce qui est présenté ici.

Cette méditation fait suite la précédente : Que le collège épiscopale soit nécessaire au plus haut niveau de l’Eglise ne supprime pas à sa base l’élément charismatique de l’Eglise. Voir ici.

 

Ch XVI

S’entendre dans l’Eglise et dans la société

Pour une articulation entre autorité et dialogue;

 

Ce chapitre, nettement plus abordable que les précédents est bien la preuve que ce livre est un ensemble de textes adressés à des publics différents.

Il importe de mettre le doigt sur le cléricalisme.

 

But de ce chapitre : s'interroger sur sur un exercice non clérical de l'autorité en élargissant notre terrain de réflexion au-delà de l’Église est en situant l'autorité au sein des multiples entretiens qui forment notre vie quotidienne.

Comment s'articulent concrètement les multiples délibérations, négociations et dialogues qui constituent notre vie quotidienne et le rôle de l'autorité ou des autorités qu'au jour le jour, nous rencontrons sur ce même terrain complexe de notre vivre-ensemble ?

Dans le dialogue avec autrui : s'entendre.

L'entente mutuelle suppose ma capacité à entendre l'autre et celle de l'autre de m'entendre et donc l'aptitude ou au moins la disposition à nous entendre mutuellement.

Et, Eglise, je place l'acte missionnaire dans le cadre d'un dialogue. Par exemple les ateliers à la paroisse autour de la fresque du climat, nous les abordons en Eglise avec notre spécificité évangélique, christique.

Pour un vrai dialogue, prendre conscience de nos diverses convictions, personnelles ou collectives.

==== > s'entendre sans imposer (cléricalement) ses convictions.

= tâches de la démarche circulaire, synodale

——- > utopie positive de l’entente.

 

 

I - LE DIALOGUE ET SES LIMITES

Dialogue social / OIT (organisation international du travail) en dialogue construit, soutenu

Le dialogue comme axe central du concile Vatican II

De Dieu, un dialogue avec les humains au dialogue des humains entre eux.

Dialogue Église / Société…

… pour affirmer «que le rapport de l'Église avec le monde [...] peut mieux s'exprimer sous la forme d'un dialogue, et d'un dialogue non pas toujours le même mais adapté au caractère de l'interlocuteur et aux circonstances de fait ».

Un dialogue contre :

- anathème / croisade / régime théocratique = russie, Chine, Iran, Turquie, USA, Israël… différent de (=/=) dictature idéologique ou économique

 

Les quatre caractéristiques d'un vrai dialogue :

Clarté

Douceur

Confiance

Prudence pédagogique

==== > aucune violence

 

Désenchantement... jusqu'à ce qu’émerge une volonté « spirituelle » de dialoguer avec autrui

Faire naître une volonté spirituelle de dialoguer avec autrui.

 

Mais on constate, on observe - surtout après 1980 - l'individualisme croissant

== > société postindustriel de consommation de Masse

Dialogue === > au lieu de négociation et défense d'intérêt de classe, particuliers

Réflexe identitaire = extrême droite

Protectionnisme contre ouverture du (au - par) dialogue

Enfermement dans son clan = l’entre soi

Refus d'entendre autrui

Maintenir le bien commun d'un groupe, d'une société.

Protéger, garder, ses avantages acquis.

 

  • Nécessité actuelle d'une énergie pour sortir de soi, aller vers autrui

= énergie = force spirituelle, alimentée par la saveur évangélique

=====> combat, spirituelle, qui ne sera pas porté, soutenu par la majorité, mais par une entente entre quelques-uns.

=== conviction de l'Apôtres, du militant, du missionnaire.

 

Le dialogue social dans la pensée du pape François

Cf disciple, missionnaire : lieu–réalité où le dialogue est possible.

Cf E.G.  ch IV. Le dialogue social comme contribution à la paix

  • dimension sociale de l’évangélisation

——- > les très pauvres, exclu du dialogue social, les sans voix

Dialoguer avec eux. (Les sans voix) - les Etats : la Société

Culture / sciences.  =/=   croyance

 

Proximité entre partenaires du dialogue = être dans le siècle, dans le monde, vivre avec

Climat de paix, de justice, de solidarité

Attentif aux fragilités

= Vivre en société

Attitude fondamentale d’écoute

Écoute et non autorité : l'Église n'a pas de raison de proposer une parole définitive et elle comprend qu'elle doit écouter puis promouvoir le débat...» (Lsi’ 61 et 188). Nous touchons ici à la posture spécifique de l'autorité au sein même de nos dialogues

Evangile selon saint-Jean : puissante théologie du dialogue

Verbe fait chair, Verbe dans la chair qui dialogue avec les gens

On passe d'un malentendu à une claire entente

On s'entend, on se comprend

La non entente ———-> violence

Non compréhension ———- > drame ; cf violence des jeunes dans les banlieues

= Mort, de Jésus

 

C’est unappel à un savoir entendre

= conversion, radiale ; sortir de soi

 

 

II LA MUTATION DU RÔLE DE L'AUTORITÉ

 

Avant : autorité du patriarche

Maintenant ——- > individualisme

Alors : tout soumettre à la négociation ; autorité contesté ; démocratie ? ; dialogue social ?

 

La distinction entre pouvoir et autorité

 

Autorité = pouvoir juridique du chef / pouvoir de fait, (naturel) de qui s'impose comme valeur

« il fait autorité »

 

Étymologie :

Autorité = puissance, génératrice du lien social, tenant de soi à croître jusqu'à son accomplissement.

Dialogue ——- > autorité

S’entendre / créer du lien social

 

Distinguer :

pouvoir de fait. Et pouvoir de droit.

À distinguer de ce qui fait autorité ; celui qui fait autorité

Le MAITRE agit avec autorité, tant que les disciples n'ont pas compris par eux-mêmes

 

Critères classiques de crédibilité

Autorité spécifique de quelqu’un

Cohérence - authenticité

Capacité d’empathie

Référence à autre que soi : la mort = prendre en considération l'inévitable fin humaine

= meta éthique

 

Les abus résultent du non-respect de la destruction de ces trois critères

Ce qui provoque la destruction de la crédibilité de l'institution Ecclésiale.

 

Nouveaux critères de crédibilité

Tenir compte de la fatigue démocratique

Dialogue, délibération

Entente

Cohésion sociale, solide

 

4ème critère = avoir FOI en la puissance génératrice du lien social

- ce qui fait  autorité

= entente entre presque tous

Autolimitation de l'autorité au profit de l'écoute de toutes les voix ( = dialogue)

 

——- > critère sapientielle

= démocratie pour le vivre ensemble

 

5ème critère : Prophétique

Écouter les exclu du dialogue

Autolimitation de l'autorité pour se mettre à l'écoute des exclus du dialogue

Sagesse, prophétique = acceptation des =/= sans la position d'un pouvoir de droit sacralisé

 

—— > l'image du polyèdre à la place de la sphère

 

La nécessité de figures crédibles

Obtenir une figure de l'église synodale = image alternative

Vatican II : Eglise délibérante. Sous le regard de l'évêque de Rome, faisant autorité selon les cinq critères sapientiaux et prophétiques

===== > autorité d’une église tout entière synodale

Inverser l’image habituelle :

Peuple

-------------------------------------

 

 

 

 

  •   Évêque

= Lieu des ministres : vicaires du Christ : lavement des pieds Jn 13

Pouvoir de la Croix = le Service

 

Réforme réelle de la gouvernance ecclésiale

Nouveau, vivre ensemble en église = église entièrement Synodale

 

Critères

1 cohérence

2 empathie

3 autorité, libre

4 auto limitation sapientielle. ———— >. tous

5 vers les exclus

   4 et 5 = pointe de la révélation chrétienne Jer 31, 34

Ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon, ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands – oracle du Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés.

et Jn 6, 45

Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

La vérité est perçu à partir de la base : Christ + croix  ——- > Autorité humaine qui circule entre les hommes.

Écoute de la base

l'autorité du témoin Jésus repose sur sa propre capacité d'écoute de l'Esprit de vérité, Esprit « qui souffle où il veut » - « tu entends sa voix mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va » (Jn 3, 8 et 31-34 et Jn 14, 17). C'est cette expérience d'écoute qui, selon le pape François, rend possible l'unité de tous les membres de l'Église, leur dialogue et le rôle que doit y jouer l’autorité

 

Ministres : demandons le don de l’écoute

De Dieu

Du peuple

De l'évêque de Rome, témoin de la foi de toute l’église - à l'écoute de l'esprit de Dieu

 

III L’EGISE DANS LA SOCIÉTÉ

Église, au milieu des hommes et dans la société civile à se construire dans la justice et la fraternité

Église, en dialogue vers la société. Elle se questionne : Davantage qu'hier, la société mais aussi l'Église sont confrontées, dans la crise actuelle, à un questionnement lancinant : Sur quoi fonder l'entente entre tous ? Au nom de quoi engager un dialogue social ? Qu'est-ce qui y fait autorité (ou qu'est-ce qui fait autorité dans ce monde?) et permet de renoncer à ses intérêts?

 

———> Fraternité  = une valeur morale =/= de ce qui s’impose par le croit comme liberté et égalité.

Aucune loi ne peut imposer la fraternité

 

Fraternité = le lieu de notre engagement envers autrui

—— > sortie de soi dans un élan spirituel vers autrui

= dialogue social ; renoncer à des avantages acquis

 

Autorité de la fraternité

    • spirituelle, mystique, christique, qui donne à vivre l'esprit de la fraternité
    • Ce qui exige cohérence avec soi-même ; capacité d’empathie

 

Pour une Église

fraternelle

Synodale

Délibérant

Sachant découvrir les sources de fraternité dans ce que vivent, les hommes, les gens, les exclu

 

Église (moi-même, nous tous) engagé dans le concret des entretiens quotidiens

 

= mystique du vivre ensemble dans une tendresse fraternelle

Lavement des pieds. Jn 13

 

Réalité possible avec l’Esprit Saint.

Premier don de l’Esprit Saint : la fraternité par rapport à toute l'humanité

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