Que le collège épiscopale soit nécessaire au plus haut niveau de l’Eglise ne supprime pas à sa base l’élément charismatique de l’Eglise
Je présente ce jour ma lecture du Chapitre XV du livre, Le courage de penser l’Avenir de Christoph Theobald. Voir ici l’expression de Bernard qui donnera accès à ma page du 16 décembre qui parlait de l’apostolicité de l’Église (Ch. XIV).
Aujourd’hui je parle du Ch. XV, Pour une théologie de l’institution conciliaire. L’enjeu d’une concordance entre le contenu et la forme.
Je précise que pour comprendre le « genre » de ces relectures de Ch. Theobald il est utile de voir ce que j’en dis à propos des « retranscriptions » précédentes. Le moteur de recherche de ma page de blogue (écrire Theobald) peut aider à cela.
J’expérimente que la lecture de ce Ch XV m’a bien aidé pour comprendre ce qui se dit à propos de la bénédiction des couples hors clous de l’Église catholique. Voir la déclaration du 18 décembre 2023 ; Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ
et la réflexion de René Poujol : Bénédiction des couples homosexuels : courage, fuyons !
Le mot grec paradosis revient souvent. Il est utile de suivre ce lien pour tenter une juste compréhension
N.B. Ces notes, ci-dessous, peuvent être bien obscures à qui n’a pas lu le chapitre concerné. Voir en fichier joint, ci-dessous, le chapitre XV de « Le courage de penser l’avenir ».
L’Eglise est par essence conciliaire.
Je relève deux phrases de Theobald :
« Pour prendre position dans ce débat et répondre à la question : quelle place et quelle importance accorder au phénomène conciliaire ? il faut le rattacher à l'économie même de la Révélation et tenter de comprendre sa signification théologique au sein de la Tradition apostolique.
« Si l'on y repère bel et bien la conscience d'une identité normative, tant de ce qui est à transmettre (traditum) par voie conciliaire que du jeu relationnel entre ceux qui le transmettent légitimement (tradentes), cette conscience s'exprime cependant sous des figures historiques extrêmement variées ».
- L’histoire des conciles : L’enjeu théologique d’une périodisation
Il y a 6 types de concile
1 - Antiquité - Orient et Occident
2 - Moyen-Âge - Occident
3 - Réforme du XVe s - schisme occidental
4 - Trente
5 - Vatican I Eglise de Rome
6 - Vatican II Eglise de Rome
Périodisation des conciles en trois époques
1- judéo-christianisme
2- civilisation grec/européenne
3- l’ensemble du monde
Il y a changement d’époque à cause d’évènements qui touchent à la révélation. Voir par exemple, l’attitude de Paul à l’assemblée de Jérusalem. Voir ici
Vatican II est le concile qui ouvre sur l’ensemble du monde.
Quand il y a crise —— > changement de période = l’Église acceptera-t-elle de devenir mondiale ? Mais à ce moment on ne pose pas encore la question de l’institution conciliaire dans l’économie de la Révélation.
1979 = urgence de la réception du concile
1983 - le code de droit canon relativise la position, de cette institution conciliaire
2022 - synode sur la synodalité / que cela devienne une institution conciliaire
= identité théologale du phénomène conciliaire
Identité théologale du phénomène conciliaire ===== > on passe du juridique à une vision ecclésiologique
Dieu —— > Eglise ———- > concile
l’Eglise = assemblée charismatique est autre que hiérarchie
Que le collège épiscopale soit nécessaire au plus haut niveau de l’Eglise (concile) ne supprime pas l’élément charismatique de l’Eglise ; souffle de l’Esprit en diverses occasions.
Charisme des saints mêmes des « petits » c’est =/= hiérarchie (=/= : différent, autre)
On ne peut pas tout attendre de la hiérarchie - Vatican II corrigeant Vatican I (8 décembre 1869 au 20 octobre 1870)
==== > rejoindre le souhait que l’Evangile soit prêché de manière nouvelle = tâche synodale [ exemple des bénédictions des chrétiens hors clous]
La séparation des perspectives ecclésiologique et herméneutique de l’institution conciliaire
Jean XXII : il y a annonce de l’Evangile
Et connaissance de l’humanité actuelle
———- > d’où : nécessité d’un véritable renouveau ecclésial
Evangile. // Mission de l’Eglise
—- > Connaissance —— > Action
Le comité théologique de Vatican II ayant trop le soucis de compléter un Vatican I dogmatique fut bousculé par les Pères conciliaires
========== > Réforme : aggiornamento
But du concile :
Evangile à Re-regarder
Réforme de l’Eglise. Et nouvelle présentation de l’Evangile (tradentes)
———— > nouvelles connaissances de la Révélation et de l’humanité actuelle
mondialisation de l’Eglise
pluralisme œcuménique
=== sortir de l’enfermement canonique
[mais /or, je note que l’étude du droit canon est maintenant très valorisé, plus que dans les années 60 de mes études]
Pour cela, importance de la dimension synodale, collégiale dans l’Esprit Saint
==== > recentrer sur l’Evangile afin de pouvoir transmettre cet Evangile = tâche conciliaire
Tâche conciliaire complétée par les synodes qui sont supérieurs au droit canon
=== > kérygme
- Le Fond et la forme : les trois phases de la conscience herméneutique de l’Eglise
1- la règle certaine de vérité
6e siècle = temps de certitude
- confession de foi comprise comme réception de la tradition
Nous avons reçu
Nous confessons
Christ ——- > apôtre
Apôtres —— > Eglises
Pères et docteurs ——— > à divers peuples.
Aboutissement du symbole de foi (credo ) de Nicée (4e s)
ON REÇOIT / ON GARDE / ON TRANSMET / ON PROCLAME LA FOI
1 - Révélation / Christ = enseignement / traditum
2 - l’écriture avec les apôtres et les Eglises / tradentes
3 - les Pères et les Docteurs ===== > les 4 saints conciles
Ces trois points ====== > connaissance universelle catholique
LA FOI qui doit rester intact
Le concile sera le garant cette vérité maintenue ; concile qui exige des régulations.
Des conflits, des problèmes sont à résoudre. On n’évite pas le grand schisme. (6e - 11e s)
Le principe de réforme et la nécessité eschatologique d’un instance de jugement
XIV e s
Le choc du regard nouveau de chrétiens attachés à l’Evangile ——-> exigence évangélique de la Réforme : problème avec les Grecs , les Hussites, les Protestants et l’Eglise latine doit aussi s’interroger.
On s’interroge sur ses représentations de la foi qui sont comprises comme fragiles.
La majesté divine est remplacée par le crucifiée.
On est obligé de distinguer l’Eglise telle qu’elle est de sa vocation spirituelle.
Corps ecclésial =/= Eglise spirituelle = l’Eglise infaillible, spirituelle, universelle, sainte, vraie…. Liée au Christ
L’autorité conciliaire ou pontificale est-elle légitime .?
L’Ecriture sainte aurait la seule autorité nécessaire : nécessité eschatologique.
La radicalisation historico-culturelle de question herméneutique dans la modernité
Nécessité eschatologique d’une instance de jugement
Critère de vérité qui serait irréductible au consensus ecclésial
Ecriture ———————-—- > Luther
Définition du Pape ———— > Vatican I
- cogito Descartes
===== lieux de vérité ==== > certitude issue de l’humanité ?
Mais…
que devient la révélation prise en elle-même ? Le corps de la foi / son origine divine ?
Origine masquée par des traces humaines multiples.
Comment connaître ? Avec Foi ou sans la foi ? En Eglise ou avec conscience humaine ?
Avec Luther, Vérité est entre le kérygme et la conscience personnelle
Avec catholique, Vérité entre dans la doctrine . Kérygme + doctrine/tadition
== dépose de la foi ; vérité immuable.
L’étude du Jésus historique souligne ces deux plans de la connaissance :
Son développement humain
Sa dimension éternelle
——— >. Historisme ou dogmatisme
La vérité s’obtient dans le consensus ecclésial, tâches des conciles.
——- > la recherche commune de la vérité. On sort de l’ombre ; cf Vatican II
= créativité herméneutique indispensable à l’époque d’un christianisme mondiale.
Le concile est la garantie du maintien de la vérité.
- Le principe : paradosis et conciliarité
Processus de la Paradosis évangélique
Traditum / Tradentes : quelle vérité de la tradition ?
Réception (culte)
Et
Retransmission (mission) d’une parole qui vient de Dieu avec l’impulsion de l’Esprit Saint
Esprit Saint —— > créativité
Œuvre créative en pensant qu’elle doit être reçue. Alors, il y aura révélation !
Paradosis et créativité
Tradition =/= sacralisation d’une époque révolue
On garde la transcendance de l’initiative divine
Avoir une réception créatrice, fidèle à la transmission apostolique
——— > être prophète, apôtre en étant branché sur Dieu
Non répétition de celui qui me précède dans l’annonce kérygmatique
= apôtre mystique , en relation avec le Céateur ——- > créativité sachant interpréter le passé et le présent.
Innovation fidèle à la révélation
Savoir sans cesse réinterpréter les représentations de la foi afin d’être entendue dans un nouveau contexte.
Les tradentes doivent s’adapter à l’époque de leur annonce
Voir son époque ; l’historicité de la foi
Voir les =/= formes culturelles
Avoir une annonce contextualisée
et regarder Ecriture / Pères / décrets et acteurs de concile pour les présenter à ce jour
Place au concile dans la révélation évangélique ?
Voir le lien intrinsèque entre révélation et conciliante. Le concile n’est pas pas qu’un service déterminée dans l’Eglise.
Importe la qualité évangélique des tradentes et de leur récit
= importance de l’Eucharistie et importance de la délibération conciliaire pour une meilleur connaissance de la transmission de la foi.
Personne ne doit être exclue d’une réception créatrice de l’Evangile
——- > Eglise universelle - rôle des synodes , des conciles
Conciliarité =/= collège épiscopal
Tous == > conciliarité évangélique
Tous ouverts à la sanctification. Réalité , identité théologale
La forme du ministère apostolique en sera marquée.
Pour une théologie de l'institution conciliaire ; ch XV