Il revient à tous les disciples missionnaires de réfléchir théologiquement, scientifiquement, sur son mode d’agir pour présenter à tous le Kérygme
Après le chapitre XV de l’ouvrage de Christoph Theobald, Le courage de penser l’avenir, (Voir ici) dans un petit groupe de lecture, nous ouvrons le chapitre XVI intitulé, S’entendre dans l’Église et dans la société. Pour une articulation entre autorité et dialogue. Cette approche de nos modes d’être en tant que militants, apôtres, missionnaires, évangélisateurs ou simplement gardien d’une communauté, d’une association… me semble hyper importante. Comment, par exemple, suis-je « chef » dans ma gestion associative ? En Église depuis quelques années nous parlons très souvent de synode, de synodalité, de gestion synodale des paroisses. Il me semble que nous observons des réunions motivées par l’orientation synodale des échanges et des actions pyramidalement exécutées. « Il faut bien que les choses avances », justifie-t-on. Et, je m’observe, parfois, globalement en accord avec cette affirmation, car trop souvent, en réunion, on n’en finit pas de discuter ; les actions, d’une rencontre sur l’autre, n’étant pas, trop souvent, actées.
Actuellement je lis avec grand intérêt, d’Olivier Chatelan, Des allers sans retours ? Les prêtres français en Amérique latine, 1961-1984. Voir ici.
Et je me dis que cette analyse historique, scientifique, exigeante mériterait d’être appliquée à ce que nous vivons aujourd’hui en Église marquée par la crise des abus en tout genre. Je repense à l’article publiée dans La Croix.
Comment se fait-il qu’au moment où il semble indispensable de parler de mode de gouvernance dans un sens synodale, il y ait tant de cléricalisme d’un nouveau genre ? Mais, peut-être que je ne suis pas un bon observateur capable d’objectivité. C’est alors que je me tourne vers les sciences de l’Histoire.
Christoph Theobald écrit : « Le cléricalisme est une « manière déviante de concevoir l'autorité dans l’Eglise »; une « attitude », comme écrit le pape,
qui annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple. Le cléricalisme, favorisé par les prêtres ou par les laïcs, engendre dans le corps ecclésial une scission qui encourage et aide à perpétuer beaucoup de maux que nous dénonçons aujourd’hui (Lettre du pape François au peuple de Dieu, 20 août 2018 : www.vatican.va).
Puisque le pape interpelle l'ensemble du peuple de Dieu, il me semble important que la théologie, les théologiennes et les théologiens l'entendent, eux aussi, et s'en préoccupent. Je voudrais donc, dans ce chapitre, m'interroger - de manière positive - sur un exercice non clérical de l'autorité en élargissant notre terrain de réflexion au-delà de l’Église est en situant l'autorité au sein des multiples entretiens qui forment notre vie quotidienne. Il me semble que prendre ainsi un peu de distance peut soutenir les efforts concrets pour mettre la barque de l'Église et sa voilure à nouveau dans le vent de l'Esprit Saint. »
Même si je ne suis pas théologien en titre, même si le lecteur (lectrice) de cette page n’est pas théologien (ne), j’estime qu’il revient à tous les disciples missionnaires de réfléchir théologiquement, scientifiquement, sur son mode d’agir pour présenter le Kérygme à celles et ceux qui sont loin de l’Évangile, de l’Église, les « ignorants » dirait éventuellement Antoine Chevrier.
Je vous y invite. Voir ci-dessous, en fichier joint, le chapitre XVI ou alors, prenez le livre : Cogitation fidei 311
S'ENTENDRE DANS L'ÉGLISE ET DANS LA SOCIÉTÉ - Pour une articulation entre autorité et dialogue