Alexis 100 ans ! Mais quelle vitalité ! Tu as mené le Bon Combat et témoigné par ta vie de l’Évangile au plus prés de Jésus-Christ

D’Alexis Hôpital il en sera question dans le prochain numéro de Quelqu’un parmi nous avec la page rédigée par Nicole Padre.

Aujourd’hui, en ce jour solennel de tes 100 ans, je voudrai te remercier pour tout ce qui a été vécu, du témoignage de foi que tu as porté.

Le : « Suivre Jésus-Christ, c’est tout » d’Antoine Chevrier, tu l’as réellement vécu dans ta condition de Prêtre-ouvrier, de Pradosien, de syndicaliste, d’aumônier de nombreuses équipes d’ACO, de voisins, d’amis. Mettre l’Évangile en pratique tu l’as fait, par ton implication, tes engagements dans le quotidien de ta vie.

Au syndicat CFDT les Santé-sociaux, (comme on disait) tu étais connu, reconnu et respecter notamment par ta défense des travailleurs étrangers, je me souviens que tes amendements aux textes des congrès étaient tous votés quasiment à 100 %. tu as défendu les intérêts des salariés aux Prud’hommes jusqu’à un âge avancé. Tu ne te ménageais pas ; tu partais en bus, en vélo, à pied.

Dans le quartier de la Croix-Rousse, tu étais connu, reconnu et respecté, par ta présence à tous, particulièrement aux plus fragiles, ceux que tu as hébergés, ceux que tu rencontrais dans ta rue, Marcelline, les SDF, ceux qui n’hésitaient pas à grimper les escaliers en bois qui montaient dans ton grenier de la rue du Mail, pour te demander conseil, les copains de Vie Libre qui t’appréciaient

bien.

En ACO tu as été aumônier de nombreuses équipes et puis surtout l’accompagnement pendant de nombreuses années de l’équipe élargie, cette équipe hétéroclite qui rassemblait ceux de la « périphérie » chère au pape François. Tu savais voir et mettre en valeur ceux que personne ne regarde, avec exigence et persévérance, tu leur donnais une place. Je pense à Jean-Luc. Je pense aussi aux « petites messes » dans ton grenier avec quelques personnes, Roberte, Christiane, la petite Geneviève et bien d’autres au grès des rencontres.

Au PRADO. Tu as cru aux laïcs, dans les années 80 tu réunissais, ceux qui étaient attirés par le charisme d’Antoine Chevrier. Nous étions, venu de nombreuses régions de France pour commencer à ébaucher une organisation des laïcs, nous avons vécu nos premières retraites pradosienne à Parmenie où nous étions tous impliqués dans la préparation, adultes, jeunes, enfants.

Tu as mené le Bon Combat et témoigné par ta vie de l’Évangile au plus prés de Jésus-Christ. Si aujourd’hui tu n’y vois plus bien, on peut dire que ta foi est une lumière intérieure qui éclaire aussi le chemin de beaucoup.

Pour tout cela, Merci Alexis*.

Nicole Padre, Lyon le 14 février 2025

* Alexis Hôpital fut au comité de rédaction de Quelqu’un parmi nous de 1983 à 1988. À son départ, il rédige l’historique de la revue dans le N° 192, novembre 2007, pages 37-42.

Alexis Hôpital, un pradosien centenaire,  site internet du Prado

2025 marque un événement exceptionnel : les 100 ans du Père Alexis Hôpital, prêtre du Prado, témoin humble et engagé d’une Église proche des plus pauvres.

Né le 14 février 1925, ordonné prêtre le 25 mars 1950, il a rejoint le Prado en 1951 (engagement temporaire le 03 juillet 1951 puis engagement perpétuel le 03 juillet 1954). Alexis Hopital a consacré sa vie à l’annonce de l’Évangile au cœur des réalités les plus modestes. Pendant plus de vingt ans, aux côtés du Père André Durget, il a exercé son ministère dans les paroisses ouvrières de Voujeaucourt, Bart, Bavans, Dampierre et Berche, au sein d’un des secteurs les plus défavorisés du Pays de Montbéliard.

En 1966, il devient le premier prêtre ouvrier du diocèse de Besançon, travaillant comme manœuvre dans une entreprise de travaux publics à L’Isle-sur-le-Doubs. Son engagement au sein du monde ouvrier témoigne d’un profond désir de partager la vie et les luttes de ceux que l’Église doit rejoindre.

En 1973, le Prado l’appelle à entrer dans l’équipe de formation des prêtres et séminaristes, tout en poursuivant un emploi à temps partiel comme homme d’entretien dans un foyer de jeunes travailleurs. À la fin de son mandat de responsable du Prado de France, Georges Arnold lui demandera de prendre sa suite à la rédaction de la revue QPN – Quelqu’un Parmi Nous, poursuivant ainsi sa mission de réflexion et de transmission.

1990 marque une reconnaissance officielle de son ancrage missionnaire à Lyon. Un accord est signé entre l’évêque de Belfort-Montbéliard, Mgr Eugène Lecrosnier, et le cardinal Albert Decourtray. On y souligne que sa présence à Lyon est un don fait à l’Église locale, notamment auprès de ceux qui se tiennent à distance mais cherchent, à leur manière, à en construire des bribes. Cet engagement est confirmé en 2014 par Mgr Claude Schockert et approuvé par le cardinal Barbarin.

Aujourd’hui, à 100 ans, le Père Alexis Hopital reste une figure inspirante du Prado et de l’Église de Lyon. Son parcours est un témoignage vivant de la fidélité évangélique, du service des plus humbles et de l’enracinement dans la mission. 

Toute la famille du Prado souhaite un joyeux anniversaire au Père Alexis.