L'Office divin et l'Esprit-Saint - 3

Publié le par Michel Durand

L'office divin est un trésor inépuisable et par la présence des Ecritures et par la présence des écritures de la tradition vivante, exprimée par l'Eglise de toujours depuis les travaux des premiers Pères  jusqu'aux textes conciliaires de Vatican II.
Si nécessaire qu'elle soit, la connaissance intellectuelle de ce trésor ne suffit pas. Il faut en plus recevoir la connaissance que donne l'Esprit.


LE  DON  DE  CONNAISSANCE



1.    Le Trésor à connaître est partout dans l'Office.

A la différence du trésor caché dans une toute petite parcelle du champ, Cf. Mt 13,44, le trésor de l'office est à fleur de lettres dans chacune et toutes ses parties . Il n'empêche qu'il faut le chercher, le demander, frapper à la porte, Cf. Mt 7,7-8 de la connaissance que donne le Saint Esprit à ceux qui la lui demandent avec une insistance persévérante que le Père Chevrier a expérimentée, spirituellement et pastoralement ; il en rend compte dans la formule lapidaire : « il faut forcer Dieu à nous donner ce qui nous manque ».
De son côté O.D., 202,  préconise «avec réalisme et prudence, pour faciliter au maximum la résonnance, dans les cœurs, de la voix de l'Esprit-Saint,... Il faut ménager un intervalle de silence ».


2.    Le trésor est aussi dans les lectures non bibliques.

Jean de Patmos interpelle ainsi « Celui qui a des oreilles, qu'il écoute ce que l'Esprit dit aux églises ». Ap. 2,7-11 ; 17-29 ; 3,6.13.22.

L'office des lectures abonde de lettres pastorales adressées par des papes, des évêques, des abbés ; de messages de saints, adressés à leurs frères ; de réflexions théologiques adressées par des savants à leurs contemporains ; des textes conciliaires, adressés à toute la famille chrétienne. Il s'agit d'un immense patrimoine, enrichi au cours des siècles, vitalement conservé dans la Tradition, pertinent aujourd'hui encore, pour éclairer la marche de l'Eglise, c'est-à-dire : en écoutant ce que l'Esprit dit aux baptisés, et, tout spécialement aux clercs, à travers ces textes anciens.


3.    Le sommet du don de connnaissance


Le texte le plus fort pour éclairer l'accueil du don de connaissance est, sans doute, celui que livre le n° 104, du document O.D. :

« Celui qui sait vraiment psalmodier, parcourt tous les versets en les méditant...Il est toujours prêt dans son cœur à y répondre comme le veut l'Esprit-Saint qui a inspiré le psalmiste et inspirera aussi ceux qui sont prêts à recevoir sa grâce... »

D'après le document pontifical, il s'agit du sommet du don de connaissance qui atteint le niveau de l'inspiration fondatrice du psalmiste. Pour recevoir cette « connaissance » théologale il faut savoir méditer, éventuellement s'arrêter, dans une pause de silence, être prêt à l'accueillir.


Conclusion

Tout l'office divin est un trésor du patrimoine écclésial, un dépôt de vie. Il convient d'y écouter ce que dit l'Esprit aux églises au cours des siècles ; et d'être prêt à recevoir, aujourd'hui, l'inspiration de pénétration de son sens par Celui « qui est chargé de nous conduire vers la vérité toute entière » Jn. 14,26 ; 16,13.


Publié dans Témoignage

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