Pour ne pas désespérer, je me retire dans le silence de la prière et contemple la Sagesse qui dépasse toute sagesse

Publié le par Michel Durand

BASA 2015 : Demain, version béta ;  Marie Taklanti

BASA 2015 : Demain, version béta ; Marie Taklanti

L’office des lectures de ces jours ouvre le Livre de la Sagesse. Je me sens très en phase avec ce que j’y lis. Cela rejoint la devise de Confluences-Polycarpe qui s’abreuve à cette source. « Ce que l’homme découvre par lui-même et en lui-même, ne peut s’opposer à ce que Dieu dit de l’homme » avons-nous l’habitude de dire dans le dialogue avec les artistes, non-pilier d’Église, qui nous donnent à voir et sentir (ou entendre) leur vision du monde et de ses besoins pour aujourd’hui. L’actuelle exposition de la biennale d’art sacré qui a pour titre « Demain » entre dans cette perspective. Et j’entends avec ravissement le témoignage des visiteurs : que d’élan spirituel, que de délicatesse dans le respect de l’Homme. Certes, me dit-on, « Demain inquiète ; il n’y a pas d’exaltantes perspectives d’avenir. Rien de triomphant. Mais, on devine au travers des œuvres exposées, de fines lueurs d’espérance ».

Personnellement, j’aimerai découvrir des projets d’avenir manifestement plus certains de réussir. Impossible ! Restons dans le réel ! Demain n’est pas certainement heureux. Chaque jour les médias informent sur la négation absolue du respect d’autrui. Les appels à manifester se multiplient. J’ouvre la toile et me voilà invité à manifester mon soutien pour des peuples opprimés ou (l’autre camp) pour défendre l’identité occidentale (non musulmane) de l’Europe. Ce samedi : soutien à la jeunesse palestinienne qui résiste ! Stop à l’occupation et à la colonisation israéliennes. J’y serai, place Bellecour à 15 heures.

Les cercles de silence régulièrement en appellent à la conscience des citoyens pour que le respect des migrants tisse une humanité universellement fraternelle. La conscientisation existe. Les tracts sont pris et lus attentivement sur place. Certains passants se joignent au cercle pour une quinzaine de minutes. Mais cette attention au problème humain n’est pas assez massive pour que changent les orientations politiques des gouvernants. Nous continuons quand même, car, pensons-nous, ce serait encore pire si l’on ne manifestait plus. « Ma conscience en serait affaiblie et malade, hors de toute sagesse ».

Oui, je reviens sur la Sagesse. Pour ne pas désespérer, je me retire dans le silence de la prière et contemple la Sagesse qui dépasse toute sagesse. « Elle déploie sa vigueur d’un bout à l’autre, elle gouverne l’univers avec bonté ».

Ce que, petit homme, nous n’arrivons pas à faire, Dieu l’accomplit.

« Quand j’entrerai chez moi, je me reposerai près d’elle, car sa compagnie est sans amertume ; partager sa vie ne cause pas de peine, seulement plaisir et joie ».

« J’ai raisonné ainsi en moi-même, j’ai pesé dans mon cœur les réflexions que voici : l’immortalité se trouve dans l’union avec la Sagesse ; mais je savais que je ne pourrais jamais obtenir la sagesse si Dieu ne me la donnait, et il me fallait déjà du discernement pour savoir de qui viendrait ce bienfait. Je me tournai donc vers le Seigneur et lui fis cette prière, en disant de tout mon cœur : Dieu de mes pères et Seigneur de miséricorde, par ta parole tu fis l’univers. Tu formas l’homme par ta Sagesse pour qu’il soit maître de tes créatures, qu’il gouverne le monde avec justice et sainteté, qu’il rende, avec droiture, ses jugements. Donne-moi la Sagesse, assise auprès de toi… » Livre de la Sagesse 8.

Ce que l’homme dit de lui-même, dans l’écoute de sa conscience, ne peut s’opposer à ce que le Créateur dit de l’homme. Alors, de fait, l’homme est plus certain de rencontrer la sagesse, s’il se tourne vers l’unique Sage et attends de lui, la Sagesse. Voilà qui soutient dans une action de longues durées.

 

 

Publié dans Témoignage, Politique, Bible

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