Il arrive que nous ayons des prises de conscience très intimes et très profondes et qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes

Publié le par Michel Durand

 Il arrive que nous ayons des prises de conscience très intimes et très profondes et qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes

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Écoute !...

 

Lorsque je vis pour la toute première fois cette reproduction du Jugement dernier issue du Tympan de l’Abbatiale Sainte-Foy de Conques – je fus quelque peu étonné.

Étonné par l'attitude du Christ : il est certes digne, et noble, et tout à fait posé – habité véritablement d'une pleine autorité – son regard est certes doux, ouvert, mais sa bouche : les plis de sa bouche, traduisent une certaine fermeté, presque de la colère.

Nous serons jugés.

À la Fin des temps – et même sur le fil et sur le cours de nos jours, en fait – nous serons et nous sommes jugés : c'est une réalité tout à fait incontournable, irrévocable.

Et comment entendons-nous cette réalité du Jugement, justement, de la séparation et du discernement, finalement ?… J’ai une idée et une certaine intuition qui finalement n'engagent que moi : bien entendu, tous les tympans et autres représentations du Jugement dernier représentent presque toujours et finalement les Élus et les damnés, les Bons et les méchants pour être court… mais nous pourrions encore voir un peu plus intérieurement la chose, intimement l'événement, et considérer que ce sont et que ce seront nos ombres, nos pesanteurs qui seront et finalement jugées… brûlées et consumées au Feu de L'Esprit-Saint, de cet Esprit de Bonté ainsi que de Vérité. Pour que ces entraves qui nous meurtrissent soient finalement à même de disparaître – et à jamais. Et nous en voir ainsi libérés...

Je m'explique, et je ne prendrai le risque de parler ici que de nos mauvaises actions issues directement de nos blessures, de nos environnements parfois mortifères, de nos antécédents familiaux et blessants par exemple… de nos « conditionnement », pour faire un peu court et un peu simple – hé bien il y a aura effectivement un « Jugement » pour tous ces obstacles manifestes à la Vie, au Bonheur, à la Joie ; et c'est à s'en réjouir !

Comment, en effet, pourrions-nous imaginer recevoir et bénéficier d'une Vie éternelle et qui soit par ailleurs encombrée, encore entachées par toutes ces blessures ?… Le Seigneur, oui, lors du Jugement – et dès à présent, je le répète – nous délivre et nous délivrera alors, nous met et nous mettras au large de toutes ces turpitudes qui ne sont et ne seront amenées, à terme, qu'à disparaître.

Et nous Le bénissons !

Nous pouvons alors lire – et à présent – un peu plus facilement et aisément cette attitude ferme du Christ à l'égard de ce qui blesse l'homme, de ce qui parfois le salit et le brise.

Et de nos collusions volontaires, et libres pourrait-on dire, avec le mal, avec ce qui attaque notre propre humanité dans ce qu'elle a de plus beau, de plus frais, de plus vrai ainsi que de plus aimant – qu'en dire ?… Que fera le Christ avec tout cela ; quelle sera donc son attitude ainsi que sa décision ?… Il arrive, je pense, que nous ayons des prises de conscience très intimes et très profondes – éminemment personnelles, pourrait-on dire – sur ce point-là, et qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes.

Il nous importe, alors, de bien écouter cette Voix-là…

 

Jean-Marie Delthil. Bonny, le 3 septembre 2019.

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