« Je ne comprends pas pourquoi on en arrive à cette violence, en plein mois de Ramadan. Si Dieu le veut, ça ira mieux »

Publié le par Michel Durand

« Je ne comprends pas pourquoi on en arrive à cette violence, en plein mois de Ramadan. Si Dieu le veut, ça ira mieux »

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À l’écoute des informations je me sens d’une certaine façon coupable de ce qui se passe en Palestine et en Israël. Responsable parce que, même si je participe quelquefois à une manifestation pour la paix en « Terre sainte », je ne vois pas quoi faire, quoi dire pour que les gouvernements des États influents soient concrètement entendus.

Dans le quotidien La Croix, je lis : « Les ambulances du Croissant rouge palestinien vont et viennent dans un concert de sirènes. Un blessé est amené à bord. « Le salut soit sur toi. Comment ça va ? », demande rapidement l’infirmier. L’homme dit qu’il priait dans la mosquée lorsque des soldats sont entrés, l’ont frappé à la tête à coups de crosse. Ça saigne. « Il a un traumatisme. Il a besoin de sutures, et peut-être d’une radio », annonce l’infirmer, qui donne les premiers soins avec des gestes précis. Sur le chemin de l’hôpital, les Palestiniens acclament l’ambulance ».

Et aussi : « La situation présente est d’autant plus préoccupante que, des deux côtés, il y a crise politique. Les élections à répétition, côté israélien, ne parviennent pas à dégager un gouvernement durable. Côté palestinien, les élections législatives ne cessent d’être reportées, le dernier scrutin s’étant tenu en… 2006. Cependant, aucune puissance dans le monde ne peut demeurer indifférente au lieu où se rencontrent les trois grandes religions monothéistes. Ce nœud gordien ne peut être tranché d’un coup d’épée. Il ne se dénouera pas non plus à l’usure. Tôt ou tard, il faudra négocier. »

 

Et, si les pays influents prennent la parole, ils le font bien timidement. Citoyen que puis-je faire pour que soit reconnu ce qui est vraiment crime contre l’humanité ? « Le Maroc a exprimé sa “profonde inquiétude”. De leur côté, Bahreïn et les Émirats arabes unis (EAU) ont condamné les interventions policières dans la mosquée Al-Aqsa. Si elles émanent d’alliés historiques des Palestiniens, ces dernières condamnations restent timides. “Ces États s’en tiennent à une diplomatie de rhétorique”, analyse Bertrand Badie, professeur émérite de relations internationales à Sciences Po Paris.

 

Les religieux aussi s’expriment. Quel est le poids de leurs paroles ?

Sur le site du Vatican : « Alors que le chaos règne depuis plusieurs jours sur l’esplanade des mosquées dans la ville trois fois sainte, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem exhortent à cesser les violences et appellent à l’intervention de la communauté internationale.

«Nous sommes profondément découragés et préoccupés», ont écrit dimanche 9 mai les patriarches et des chefs des Églises de Jérusalem, à propos des violences à Jérusalem-Est. «Ces développements inquiétants, que ce soit à la mosquée Al Aqsa ou à Sheikh Jarrah, violent le caractère sacré du peuple de Jérusalem et de Jérusalem en tant que ville de la paix. Les actions portant atteinte à la sécurité des fidèles et à la dignité des Palestiniens qui font l'objet d'une expulsion sont inacceptables. », peut-on lire dans le communiqué publié en langue anglaise et arabe sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.

En lire plus.

 

et ici

 

Le Pape François appelle à la fin des violences à Jérusalem

 

Certes, nous prions. Mais encore… que dire ?

« Taha Shawah, kamis blanc et barbe finement taillée, fait plus jeune que ses 75 ans. Ce Palestinien de citoyenneté israélienne est venu d’une ville de Galilée pour passer les derniers jours du Ramadan à Jérusalem : « Je ne comprends pas pourquoi on en arrive à cette violence, en plein mois de Ramadan. Si Dieu le veut, ça ira mieux », dit-il en entrant dans la mosquée Al-Aqsa, tapis de prière sur l’épaule. »

 

 

 

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