Il ne faut pas que l’Église cherche à gérer ses urgences. On aboutirait à un schisme vertical : d’un côté les experts, de l’autre, le peuple
- Christoph Theobald, le courage de penser l’avenir.
Suite à notre rencontre voici ma relecture. D'autres textes suivront.
Voir aussi : Dans la recherche d’unité, il importe de ne pas oublier l’importance de la Réforme. Il y a le devoir de réformer ce qui s’oppose à l’Évangile
Et également : L’unité chrétienne, non derrière mais devant nous, nécessite le courage de se laisser imprégner de l’avis de l’autre pour une sagesse commune
Aujourd’hui :
Ch XXI : Œcuménisme = Que nous est-il permis d’espérer?
Ce chapitre invite à un parcours de toute l’histoire de l’Église pour regarder avec précision et sans concession l’engagement de chaque chrétien dans l’unité des chrétiens. C’est ce que l’on demande à l’Eucharistie avec l'échange de paix au sein de l’Église : « Conduis-la vers l'unité parfaite ».
Abordons alors l’œcuménisme dans une pratique synodale, une synodalité vécue dés sa base ecclésiale. Les théologiens soulignent le lien intime qui existe entre la pratique du dialogue œcuménique et la pensée ecclésiologique. Il ne peut y avoir ecclésiologie dans œcuménisme.
Saint Irénée : « là, où est l'Église, là est aussi l'Esprit de Dieu ; et là où est l'Esprit de Dieu, là et l'Église et toute grâce ». L’Esprit donne, engendre l’Église. Mais aussi, l’Église donne, provoque l’Esprit.
L’Esprit habite en permanence dans l’Église.
Il importe de voir - les sources du mouvementa œcuménique
- les défis œcuméniques actuels
- les rapports entre synodalité et primauté (à voir dans l’Église catholique)
Notons que le Mouvement œcuménique est une marche qui déjà réunit l’ensemble des Églises. Comme les disciples d'Emmaüs se mettre « marche en commun » {syn/ode) marche œcuménique.
Le Mouvement œcuménique est une marche qui déjà réunit l’ensemble des Églises.
Cela engage alors une auto-réforme de chaque Église. À savoir : dialogue de charité qui teint compte de la présence de l’autre. C’est une théologie mise en acte. Théologie pratique. Une ecclésiologie synodale qui ouvre l’acte de charité et engendre l’action. Voir Cesare Baldi : la sanctification du monde au-delà de la liturgie.
Tout ceci est à voir en rapport avec le dogme de Vatican I qui parle d’infaillibilité.
À partir de sa base ecclésiale, l’œcuménisme synodale est à vivre en acte (= charité). Cela ouvre nécessairement sur une vision de l’Église ==== > ecclésiologie.
La «logique» d'une reconsidération œcuménique de nos traditions au sein de l'unique tradition chrétienne
Histoire de l’œcuménisme :
1910 - conférence missionnaire mondiale - Edimbourg
1948 - naissance de la COE (Conseil œcuménique des Églises)
1964 - Vatican II - engagement œcuménique de l’Église catholique
1993 - Déclaration Balamand - catholique et orthodoxe
1999- déclaration commune sur la justification. Augsbourg (Luthérien)
La pluridimensionalité de la tradition chrétienne
On prend conscience que, à la source, ce qui est commun à tous est différent.
Perception d’une même révélation dans des cultures différentes.
Il y a deux mouvements contradictoires :
- déconnexion entre christianisme et culture
- réduction du christianisme à un phénomène culturel
Il importe d’en tenir compte
Les divisions résultent de problèmes personnels
institutionnels
politique
On peut voir, par exemple, la situation de l’Église russe à Moscou et le regard porté sur l’Occident que Poutine voit plongé dans la décadence.
Identité profonde différente ——-> racine des différences
« il s'agit de rejoindre la « racine » des différences au sein même de « l'identité profonde » de chacun des partenaires. »
Première grande division : Orient / Occident
Puis de l’Occident, nouvelles divisions avec la Réforme
Et au XXe siècle, avec le pentecôtisme, les évangéliques… nombreuses divisions.
Danse ce contexte, aucune Église ne peut prétendre au monopole de l’eccésialité. Nous en avons parlé avec l’ecclésiologie négative.
« À une condition cependant : qu'aucune Église ne prétende au monopole de l'ecclésialité ou ne nie l'ecclésialité de l'autre, quelles que soient les conversions à opérer de part et d’autre ». Ce premier présupposé qui relève de ce que j'ai appelé ailleurs une « ecclésiologie négative ».
« Cette Église doit continuer à témoigner de la vérité évangélique, mais en reconnaissant qu'elle a aussi quelque chose à "convertir" en ce domaine »
Nous avons bien prendre conscience de notre mission : elle est une conversion à l’Évangile du Christ.
Comment vivre cette conversion permanente ?
Soyons sur le terrain des méthodes œcuméniques. Il y a diverses méthodes.
1- dialogue de charité = action, geste, respect, doigté évangélique… hors dogmatisme
2 - dialogue dans son versant intellectuel ; il y a l’histoire des chrétiens, les diverses réconciliations. Paul VI parla d’un dialogue de charité.
Surtout il ne faut pas que l’Église cherche à défendre sa présente situation dans un monde déchristianisé. Il ne faut pas que l’Église cherche à gérer ses propres urgences. On aboutirait à un schisme vertical : d’un côté les experts, de l’autre, le peuple.
« Ce qui, à plus ou moins long terme, produit un « schisme vertical » entre la vie effective des Églises ou communautés sur place, d'un côté, et les dialogues œcuméniques entre experts et chefs de communautés, de l’autre. »
Dans cette situation je vois l’œcuméniste tel que je le ressent : langage procédural éloigné des préoccupations de la base.
La reconnaissance de l'ecclésialité des autres
tradentes
tradendum
Nous en avons beaucoup parlé
—— > Pas de mépris dans l’approche de l’autre chrétien
(fratres seiuncti, c'est-à-dire frères séparés), étant donné « l'incorporation au Christ » par le baptême, véritable coniunctio que de fait l'Église catholique reconnaît aux autres Églises.
Séparés ! Oui ! Mais frères.
Mais nous n’ignorons pas le problème que posent les catholiques que demandent le retour à l’Église de Rome, l’Église catholique.
Il ne suffit pas d’être de corps dans l’Église ; il faut être de cœur. De cœur avec Dieu. Je vois là tout le problème que posent les intégristes et/ou traditionalistes dans le contexte politique des droites qui se développent étrangement aujourd’hui. (Exemple l’Allemagne de 2025 comme celle 1936).
Il convient de rappeler ici la position du concile Vatican II (LG, 14 à 16). Elle est grosso modo la même que celle qui vient d'être présentée, même si elle élargit le « terrain mystique » aux autrement-croyants (LG, 16 et GS, 22 § 5). Avec Cyprien, la Constitution sur l'Église enseigne la nécessité de l'Église dans laquelle on entre par le baptême et pour le salut (LG, 14 § 1). Mais elle rappelle aussi et en même temps avec Augustin que « l'incorporation à l'Église n'assure pas le salut pour celui qui, faute de persévérer dans la charité, reste bien "de corps" au sein de l'Église mais non "de cœur" » (LG, 14 § 2).
L'Église communion d'Églises
GMT (groupe mixte de travail) = Église catholique
COE Conseil œcuménique des Eglises / 1990
GMT avec une ecclésiologie fondamentale de communion :
Trinité
néotestament
patristique
ces trois points doivent être présents dans les diverses communions chrétiennes.
Dans une Église locale on trouve :
communauté de baptisés
Parole de Dieu
foi / Credo
sacrement ——- > Christ
salut ouvert au monde (tous)
sous le regard de l’évêque qui est a service de le communauté
Il ne devrait pas y avoir dÉglises qui se disent à elle seule universelle
Or, l’Église catholique se dit universelle
Et l’Église orthodoxe se dit universelle
Elles se disent universelles à l’exclusion des autres Églises
« Entre l'Église catholique romaine et le COE (1990), un large consensus semble s'être installé sur une ecclésiologie fondamentale de « communion » : « son enracinement trinitaire, sa révélation néotestamentaire, son expression patristique ainsi que son importance grandissante dans les différentes Communions chrétiennes mondiales et au sein du mouvement œcuménique contemporain »
l’Église doit se demander si elle continue à témoigner de la vérité évangélique tout en reconnaissant qu’elle a quelque chose à convertir en ce domaine.
Mais l’Église catholique n’est pas clair sur ce point.
Vatican II prolonge l’ecclésiologie grégorienne (2d millénaire latin). Mais elle parle aussi selon, ma perspective antique maintenue dans l’orthodoxie d’une communion d’Églises.
Le dogme de Vatican I
C’est le primat de juridiction du poncif romain:
Infaillibilité doctrinale selon l’ecclésiologie grégorienne
Comment questionner ce dogme ?
- Dialogue catholique / orthodoxe
-
- Études des sources bibliques et patristiques de l’autorité et de la primauté
- Relecture du premier millénaire
- Relecture herméneutique du second millénaire
- Réflexion prospective du troisième millénaire
===== > Dissiper les malentendus ur « Pastor aeternus ».
Rendre compte des mutations de Vatican II
Tenir compte du concile de Sardique (343), le seul concile où l’Orient et l’Occident ont légiféré ensemble sur l’appel à l’évêque de Rome.
« Ne pourrait-on voir dans les canons de Sardique une figure d'articulation de la communion entre Orient et Occident dans une perspective créatrice d'avenir, qui n'opère pas un retour purement archéologique au premier millénaire, mais tienne compte des exigences propres de notre époque planétaire ? »
NOTE PERSO : En parlant de l’évêque de Rome, François, à l’eucharistie, et non de pape, j’agis pour une saine communion œcuménique. Idem quand je souhaite la disparition de toutes les coiffures épiscopales. La tiare n’est plus portée. Pourquoi les mitres le sont-elles encore, mitres oi autres coiffures ecclésiastiques.
Eglise latine et romaine ?
Les conciles sont dans la matrice de l’ecclésiologie grégorienne . Vatican I - 1870
Dictatus papae
La mission actuelle est d’être contre la priorité de l’Église de Rome
Chez les cathos il y a une occultation durable de l’antique structure patriarcale de l’Église.
====== > se séparer de l’ecclésiologie grégorienne pour obtenir un dialogue fraternel et patient
Il y a un travail d’exégèse à faire : que disent les Ecritures de la fonction petrinienne ?
Un travail de théologie : dans l’histoire quels sont les bienfaits et les méfaits de l’exercice de la fonction pétrinienne ?
Se libérer d’une ecclésiologie de société parfaite
Se libérer d’une centralisation exagérée
Avoir divers patriarcats ? ==== > nécessité d’un concile général de clarification de l’Église latine
Quels rapports entre l’Église et les États ? Église et Société ?
URGENT :
Primat de la Parole sur le territoire.
« la tradition chrétienne ne connaît pas vraiment de «terre sainte» car le tombeau est vide et ne représente plus aucun enjeu de fond. »
Attitude de charité envers le territoire ; c’est le regard de l’écologie et une action en faveur de la Terre, Maison de toutes et tous. On travaille pour une nouvelle manière d’habiter la création, d’habiter le lieu qui est celui d’une Église locale.
Des chrétiens différents sont unis sous divers épiscopes unis. L’ordre de la synodalité.
« l'unité de l'Église locale devrait vraisemblablement être pensée non pas tant autour du monoépiscopat qu'autour d'une unité d’épiscopè ».
La perspective finale de l'unité visible est vue comme célébration d'une réconciliation; perspective «pénitentielle», fondée sur le baptême « commun» à tous, et qui se retrouve ensuite dans chacun des gestes déjà à disposition des communautés actuelles.
Le chemin de l’unité sera celui d’une réconciliation réciproque.
Pénitence et non affirmation de vérités.
L’eucharistie doit devenir facteur d’unité et non être signe d’unité.
Je repense à mon séjour d’une semaine au monastère Abou Macar recevant l’interdit de communier comme signe de l’absence d’unité entre nos Églises alors que la communion. À Jésus-christ pourrait être l’aliment de l’unité.
« on ne veut pas réduire l'Eucharistie à être uniquement « signe d'unité », alors qu'elle est aussi « moyen de grâce » (UR, 8 § 4).
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